Bien cool l'effet de ce ptit bouquin sorti début novembre 2000, dont voici le résumé. Je ne sais pas si c'est le fait de
lire autant avant d'aller me coucher, ou si ca vient de Ricardo lui
même, mais j'ai passé une excellente nuit, la première depuis 8 mois.
J'ai passé une bonne partie de la nuit dans une mine à ciel ouvert.
:o)
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Hormis la bonne nuit, le premier effet kiss moule c'est que j'ai pris
conscience que je ne pouvais plus me contenter d'aventures en esprit.
J'ai besoin d'entrer en contact avec le monde, comme le pack se forme à la melée.
Sinon, ben, Richard Canal me fait toujours autant rire, et j'apprécie toujours
autant sa manière de marier le rire et l'horreur. Ya bon banania!
Le style se distille, mais reste très proche de "Cyberdanse macabre". Ca
c'est le point de vue sur son évolution à moi que j'ai. Ce qui n'a rien
de péjoratif entendons nous bien. Ah si! Il devient de plus en plus
vicieux, avec le suspens. Ya encore bon.
Sur l'histoire, ben, à part dire que ca m'a fait voyager je vois pas
quoi dire d'autre. J'ai pas trouvé ca dégueulasse tout ces morzémutilés,
c'est une partie de la réalité que j'ai pris plaisir à affronter au
mieux, peu habitué que je suis à cette forme d'humanité là dans mon
monde aseptisé. Je me suis vraiment retrouvé sur place, la meilleure
preuve c'est que j'y étais encore en rêve. Sa facon d'écrire entre vraiment en
résonnance avec moi, et il a encore une fois reussi à me téléporter, dans un lieu et son ambiance. J'ai saisi l'ambiance à la fois tragique et magique, d'une réalité parmi d'autres, ni plus bonne, ni plus mauvaise, humaine tout simplement. Ces personnages qui tracent la route de leur destin sans sourciller, sans une hesitation, sont entiers, comme l'Afrique qu'il décrit (ou presque, si on retrouve les morceaux). Finalement son roman m'a transmit ça, de l'integrité. Il m'a recollé les morceaux, qui hier soir partaient à la dérive.
Parce que je me suis plongé dans cette atmosphère de dangers physiques et sentimentaux, sans qu'elle me déchire
par la peur, j'en ai tiré un onguent.
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L'actualité pour Richard Canal, c'est la sortie de son dernier roman, un polar SF, depuis février 99. Je me garde de toutes critiques vis à vis de son roman, et je laisse à chacun le soin de se faire son idée (au cinoche c'est toujours pareil, quand on me dit qu'un film est nul, j'adore, et vis-versa...). Perso, j'ai aimé et je peux dire pourquoi. Si vous voulez mon avis cliquez là .
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L'intrigue tourne autour d'une nappe phréatique de réserve dont l'eau est ultra pure, que lorgne une multinationale pour fabriquer ses processeurs. L'embrouille commence avec la mort d'un scientifique chargé d'étudier la viabilité de cette demande auprès de l'état. Petit à petit entre en scène une bande de hackerZ, dont les motivations ne sont pas très claires, et la tension monte.
Comme d'habitude, les personnages vont pas mal voyager, jusqu'en Amérique centrale...
La limite entre fiction et réalité n'est pas si évidente à cerner, malgré ce que j'ai pu en entendre dire... A conseiller à tous les fanas du Net et des rézos, et les hackers en herbe.
L'actu c'est aussi son départ de Dakar fin juillet pour Yaoundé où il a déposé ses cantines courant octobre 99. Donc vous l'aviez compris, vous pouvez corriger tout les dos de livres où il est question de son lieu de résidence...
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